Aidez cette personne à retrouver les descendants

Published on by Lapin Crétin

Raphaël Gonzalez souhaite remettre à la famille de Ludovic Seignerin la médaille militaire de ce soldat mort en août 1914.

Le plus souvent, quand Raphaël Gonzalez se sert de son détecteur de métaux à ses heures de loisirs, ce ne sont pas des lingots d'or qu'il trouve au bout de sa poêle à frire, mais des canettes, des capsules ou, pis, des seringues. Parfois quand même, au milieu de ces détritus de ferraille, ce passionné dégote une pépite. C'est ce qui s'est passé dans une parcelle de terre de Champservé, à Tonnay-Charente où il vit : il a découvert une plaque d'identité militaire d'un soldat de 1914.

« C'était mon rêve depuis longtemps de trouver une plaque militaire française », raconte avec émotion cet homme de 46 ans, policier à la CRS de La Rochelle. Au départ, pourtant, il n'était pas venu pour ça. « Un copain agriculteur m'avait sollicité pour que je lui retrouve une pièce de charrue qu'il avait perdue. »

Recherche de descendants

Ce même jour, le 16 mars dernier, Raphaël Gonzalez est déjà mis sur la voie car il trouve un nombre incroyable de boutons d'uniformes militaires, et en particulier ceux du régiment d'infanterie coloniale. Quand le trésor apparaît, notre passionné est aux anges. Aussitôt, la plaque ovale de maillechort prend vie : elle appartient à Ludovic Seignerin, engagé volontaire en 1902 (classe 1901), rattaché à La Rochelle, classe de recrutement 163.

Mais le fin limier ne va pas en rester là. « Mon idée, c'est de retrouver trace de ce soldat et de remettre sa plaque à sa famille. C'est la moindre des choses. Et puis, en cette année de centenaire, c'est aussi un symbole. » Voilà pourquoi Raphaël Gonzalez recherche toute personne qui pourrait le renseigner sur ce soldat dont il s'est presque fait un ami. Bien sûr, il aimerait retrouver trace de ses descendants.

En attendant, il mène sa petite enquête pour en savoir un peu plus sur le militaire, né le 20 mars 1882 à Croix-Chapeau, Charente-Inférieure à l'époque. Il est le fils d'Alexandre Seignerin et d'Henriette Dagneau, et a eu des sœurs jumelles, Henriette et Geneviève, nées le 1er janvier 1875. Lui-même s'est marié le 24 août 1911 à Rochefort avec Berthe Baleige. Visiblement, ils habitaient Tonnay-Charente. Sans que l'on connaisse sa profession, on sait que Ludovic Seignerin s'est engagé volontairement le 3 mars 1902, sous le matricule 619, pour quatre ans au départ, affecté au 3e régiment d'infanterie coloniale (comme les boutons). Au cours de ses engagements successifs, le sergent-major a fait carrière au Sénégal, au Tonkin et au Tchad.

Lors de la mobilisation de 1914, il est donc en activité. Il va mourir pour la France, « tué à l'ennemi », le 22 août 1914 à Saint-Vincent-Rossignol en Belgique. Son corps n'a jamais été retrouvé et son lieu d'inhumation demeure inconnu. L'un de ses cousins, Paul-Raphaël Seignerin, figure sur le monument aux morts de Châtelaillon.

Avec ce bref CV, Raphaël Gonzalez ne peut qu'émettre des hypothèses pour l'heure. Il pense que Ludovic a pu perdre sa plaque en venant en permission à Tonnay et qu'il en a fait refaire une autre, celle qu'il portait en août 1914. À moins qu'il ait stationné avec son régiment à Champservé, ce qui expliquerait la forte concentration de boutons d'uniforme de l'infanterie coloniale.

Pour contacter Raphaël Gonzalez : majordamax@sfr.fr

article sud-ouest:

http://www.sudouest.fr/2014/05/30/la-memoire-ravivee-1570587-1329.php

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